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Journal de Bord - Team Asie - Semaine 2

Semaine 2 (16/03 – 23/03), depuis le Cambodge.

Bonjour à toutes et à tous, voici le journal de bord de cette 2e semaine passée au Cambodge ! Retrouvez ici toutes les semaines des nouvelles de chaque groupe, des anecdotes, des récits de rencontres et de voyages.



Mardi dernier, nous avons rencontré l’institutrice de notre école partenaire à Siem Reap, pour lui donner les jolis dessins que les élèves de l’école primaire Lucie Aubrac ont réalisés et pour discuter de notre intervention auprès des écoliers. Nous reviendrons ainsi dans quelques semaines pour rencontrer les élèves de « Grade 3 » (entre 10 et 12 ans), qui auront d’ici là dessiné des contributions pour leurs « correspondants » français et travaillé sur le thème du changement climatique avec leurs professeurs. A Siem Reap, nous avons aussi eu l’occasion de visiter le marché du Phsar Leu à Siem Reap : il est toujours aussi fascinant d’observer les couleurs des fruits et légumes, sentir le poisson ou la viande qui dore au soleil (avec les mouches), et les sourires des Cambodgiens, souvent jeunes et accueillants.


Le lendemain, nous avons pris un petit-déjeuner avec Bunika San, directeur Cambodgien de l’entreprise sociale Agri-Smart et nous l’avons accompagné lors d’une visite avec un de ses fournisseurs en matériel agricole. L’après-midi, nous sommes rentrés en mini-bus vers Phnom Penh : cette fois, la climatisation marchait, et le trajet était très rapide (environ 5h30) malgré une crevaison qui a nécessité une bonne demi-heure de travail pour le chauffeur.


Jeudi 16 mars, nous avons eu un rendez-vous avec Solinn Lim, directrice d’Oxfam Cambodge, dans un très joli cadre (un hôtel de Phnom Penh). Elle a eu la gentillesse de nous rencontrer et d'accepter de se faire interviewer malgré un emploi du temps très chargé.


Rencontre avec Solinn Lim, d'Oxfam Cambodge


Avec elle, nous avons évoqué son parcours, son rôle à Oxfam Cambodia, les missions de l'ONG dans le pays, mais également sa vision du changement climatique et ses impacts locaux sur le pays. Oxfam est présent depuis 1979 (soit la chute des Khmers Rouges), c’était alors à l’époque la première ONG à s’installer au Cambodge.

Oxfam travaille notamment sur la résilience des communautés locales face au changement climatique : concrètement, l’ONG apporte son support technique et financier pour que les populations rurales puissent faire face.


Vendredi, nous avions un rendez-vous avec Dr Rathana Péou du CGIAR (Consultative Groupe on International Agricultural Research). Coordinatrice régionale d’Asie du Sud Est du programme CCAFS (Climate Change, Agriculture & Food Security), elle travaille en collaboration avec de nombreux instituts de recherche à l’élaboration de scénarios scientifiques et socio-économiques modélisant les impacts du changement climatique à l’échelle régionale.

Rencontre avec le Dr. Rathana Peou, du CGIAR

Nous avons ainsi pu comprendre l’élaboration des scénarios sur les 30 et 50 prochaines années, transmis aux gouvernements et organismes comme le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat, IPCC en anglais). Dr Rathana Péou nous a fait part de l’approche de ses équipes sur la question agricole et a insisté sur le fait qu’il faut agir de toute urgence car les conséquence sont déjà très visibles pour les fermiers locaux. L’optimisme est toutefois de mise, car elle sent que des acteurs du milieu réagissent, en collaborant avec la société civile. « Même dans le chaos., il y a toujours un côté positif », dit-elle.


Le week-end, nous avons pu faire un tour au marché Central Market à Phnom Penh avec Rémi et Alexandre, deux amis de l'école effectuant une mission avec l'ONG locale Morodok dans le Sud-Ouest du Cambodge. Nous avons aussi changé d’hébergement et quitté l'appartmeent de Timothé pour nous installer dans une « Guest House » plus au Nord de Phnom Penh pour quelques jours.

Le samedi soir, nous avons assisté à un magnifique coucher de soleil sur la Phnom Penh Tower, constituée de 22 étages et mesurant 85m.

Photo depuis la Phnom Penh Tower

Dimanche, nous avons consacré notre temps à travailler sur les transcriptions d’interviews, sur nos compte-rendus, à trier nos photos et vidéos… Nous commençons à avoir beaucoup de données à traiter !


Lundi 20 mars, nous étions censés rencontrer Open Development Cambodia, spécialisée dans l’Open Data, mais ce rendez-vous a été reporté au vendredi d’après. Nous en avons donc profiter pour préparer les rencontres des jours suivants.


Mardi, réveil à 6h30 afin de passer trois jours avec Conservation International sur le lac du Tonlé Sap, ONG qui s’occupe de la préservation de la biodiversité sur le lac, mais qui aide aussi les pêcheurs des villages flottants à faire face au dérèglement des saisons. En effet, les saisons sèches sont de plus en plus longues et de même, les saisons des pluies plus courtes mais plus intenses avec des inondations et tempêtes importantes. Le lac du Tonlé Sap est un vrai « tampon » pour la région, le niveau du lac montant de 1,5m en saison sèche à 10m en saison humide et permettant notamment de réguler les crues du Mékong.


Accompagnés de Chantorn et Kriya, deux membres de Conservation International et de Lukas, volontaire, nous sommes allés à la rencontre des femmes de pêcheurs regroupées dans les « saving groups », « fish processing groups » et « marketing groups » le premier jour. Ces groupes ont été montés par Conservation International en collaboration avec les locaux afin de renforcer leur capacité d’adaptation face aux différentes menaces planant sur les communautés (changements climatiques, construction de barrages perturbant les éco-systèmes, pêche abusive, changements économiques…).


Le mercredi matin, nous avons rencontré le comité des « community fisheries », regroupant plus d’une centaine de familles. Leur rôle est de contrôler les activités liées à la pêche et de surveiller les nurseries de poissons mises en place à chaque saison sèche. L’après-midi, nous nous sommes entretenus avec les patrouilles surveillant le sanctuaire de poissons s’étendant sur une surface de 6000 hectares. Cet espace est complètement interdit à la pêche et permet à la biodiversité de se reproduire librement, sans subir les pressions de la pêche parfois intensive sur le lac. Son extrême richesse en termes de biodiversité rend cependant cette zone très vulnérable à la pêche illégale.


Rencontre avec le groupe de femmes du village travaillant avec CI


Le jour suivant, nous sommes allés rencontrer le comité responsable de la replantation des forêts adjacentes au lac, accessibles en saison sèches mais submergées en saison humide. Elles sont indispensables à plus d’un titre pour le lac et les populations vivant dessus. En effet, c’est en son sein que les poissons viennent pondre leurs œufs durant la saison sèche. En saison humide, les pêcheurs viennent y amarrer leurs maisons afin de se mettre à l’abris des tempêtes. Les années précédentes, elles ont souffert des conditions changeantes, les sécheresses aboutissant parfois même à des incendies.



Zone de restoration de la fôret inondée

Hébergés sur la maison flottante de l'ONG, en plein sur le lac, nous disposions d’une vue imprenable sur les environs. Merci à Conservation International et notamment Chantorn, Kriya ainsi que la famille qui nous concoctait de délicieux repas à base de poisson !


Photo de groupe sur le bureau flottant de Conservation International


Nous sommes rentrés le jeudi après-midi sur Phnom Penh pour une dernière rencontre avec Open Development Cambodia afin de conclure cette semaine intense !


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