Journal de Bord - Team Asie - Semaine 4
Semaine 4 (01/04 – 08/04), depuis le Cambodge
Après un week-end passé à Phnom Penh où nous avons notamment travaillé sur la retranscription en anglais des interviews que nous avions effectuées en khmer, nous sommes partis dimanche soir en bus de nuit en direction de Siem Reap.
Après une courte nuit dans un bus couchette, nous sommes arrivés à 6h du matin. Nos sacs sur le dos, et après une vingtaine de minutes à pied, nous trouvions enfin une cantine pour prendre le petit-déjeuner. Nous nous sommes ensuite installés dans un café pour nous reposer quelque peu avant de rencontrer en début d'après-midi l'ONG Malteser International, et pour laisser le temps à Pierre-Alexis de découvrir la joie de la médecine Khmer d'apprécier le prix exorbitant des soins et des médicaments...
L'après-midi, nous rencontrions donc M. Richard Hocking de l'ONG Malteser International, qui mène des projets humanitaires et de développement dans le monde entier. Au Cambodge, l'ONG se concentre avant tout sur les problématiques de santé. Nous avons échangé sur leurs missions et notamment l'un de leurs projets appelé « Building Health and Climate Change Resilience ».
Ce projet, débuté en 2014 et se terminant fin Avril 2017 leur a permis d'apporter leur aide et support à des villages ruraux autour de Siem Reap. Mr Hocking nous a fait état de la situation actuelle en nous décrivant notamment la vulnérabilité des populations, grandement liée à la précarité, au manque d'infrastructures et de personnel qualifié. Nous avons également évoqué les relations entre les conséquences du changement climatique et la santé, qui sont bien plus importantes et nombreuses que nous le pensions. L'eau est un des principaux vecteurs de maladie dans la région, mais d'autres effets sont pris en compte dans l'étude comme l'augmentation de température, l'évolution des maladies vectorielles (malaria, dengue, zika...).
Pendant l'interview et comme depuis une dizaine de jours, il pleuvait abondément. Toutes nos rencontres s'accordent pour dire qu'il s'agit d'une situation très inhabituelle pour cette période de l'année.
Le lendemain, nous avions rendez-vous avec notre école partenaire au Cambodge : Smartkids. Il s'agit d'une école gérée par une ONG accueillant des enfants de 5 à 15 ans et proposant notamment des cours de khmer, d'anglais et de chinois. Là bas, nous avons été surpris par le niveau d'anglais des enfants, certains étant bien meilleurs que nous, mais cela a grandement facilité notre intervention et les échanges ! Cela est notamment dû au fait que tous les cours sont en anglais et qu'il est interdit de parler khmer (même lors des récréations !).
Nous avons donc passé la journée entière dans l'école en compagnie de Niamh Cooney (professeur irlandaise avec laquelle nous étions en contact) et de ses élèves à animer différents ateliers : présentation de la France grâce aux dessins fournis par notre classe française partenaire, dessins, brainstorming sur le thème de l'environnement, etc.
C'est donc avec les bras chargés de dessins et au son des « Goodbye teachers ! » que nous sommes repartis.
Mardi soir, après le dîner, nous rentrions sur Phnom Penh, toujours en bus de nuit. Le chauffeur n'ayant, encore une fois, pas pris son temps sur la route, nous sommes encore une fois arrivés à 6h du matin... La nuit fût cette fois un petit peu plus agitée et rythmée par quelques coup de freins bien sentis. Nous sommes désormais gracieusement logés chez une amie Française en stage.
La journée de mercredi a été mise à profit pour récupérer des derniers jours, et jeudi pour travailler sur la suite du projet.
Vendredi, nous sommes partis avec l'équipe de l'entreprise sociale Agri-Smart accompagnés par la directrice de l'ONG américaine parente (Brooklyn Bridge to Cambodia, BB2C), afin de rencontrer des fermiers et visiter leurs champs de riz dans la province de Takéo. A l'arrière du pick-up de l'entreprise, nous en avons profité pour bronzer (peut être un peu trop..), et prendre une douche d'eau de pluie en rentrant sur Phnom Penh (!). Agri-Smart est notamment spécialisée dans la culture du riz et a mis au point un semeur mécanique dont l'utilisation couplée à une gestion intelligente des intrants permet d'augmenter drastiquement les profits des utilisateurs. La discussion a principalement tourné autour des principaux challenges rencontrés par les locaux dont les invasions de nuisibles et l'irrégularité des saisons, ainsi que leur réticence à opter pour ce nouveau mode de culture rizicole. Elle a ainsi mis en évidence la complexité d'opérer des changements de mentalités et de pratiques, pourtant nécessaires pour répondre efficacements aux changements impactant leur environnement
Samedi et dimanche, nous profitons donc de nos deux derniers jours au Cambodge avant de partir pour Ho Chi Minh Ville lundi matin à 8h30.