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Journal de bord - Team Afrique - Semaine 15


Semaine 15 (13/06 –20/06), depuis Madagascar


Bonjour à tous et bienvenue dans le journal de bord! Retrouvez ici toutes les semaines des nouvelles de chaque groupe, des anecdotes, des récits de rencontres et de voyages.

Au programme du journal de bord de cette semaine, deux jours avec des étudiants dans des barrages, un week-end appréciable dans la montagne et les deniers préparatifs avant de quitter l'Afrique du Sud.


Explications de Duncan sur les plantes invasives

Mardi 13/06, nous retrouvons dans la matinée Duncan Hay à l'Institute of Natural Ressources à Pietermartitzburg. Après nous avoir présenté Alice, étudiante anglaise en stage à l'INR, qui va nous accompagner toute la journée, nous partons pour un domaine privé. Ce vaste terrain appartient à l'université et est mis à disposition des chercheurs ainsi que des étudiants pour qu'ils puissent y mener leurs expériences, études… Duncan nous a brièvement présenté les lieux de recherche agronomique. S'en est suivi une balade durant laquelle ce chercheur nous donne de précieuses explications sur les problèmes environnementaux de la région. Nous commençons par un point de vue duquel nous pouvons constater clairement l'invasion des plantes importées. Cette petite vallée est infestée et la quantité d'eau perdue est impressionnante. Un autre effet du changement climatique et de la pollution de l'air est la modification de la composition de l'air. Celle-ci joue un rôle dans le développement de la végétation. Ainsi, les buissons épineux prennent peu à peu le dessus sur la prairie. Plusieurs conséquences en découlent : modification des comportements et migrations animales et surplus de combustible pour les feux de brousse. Nous avons également remarqué que bon nombre d'animaux peuplent la campagne sud africaine en dehors des réserves. Bien qu'il n'y ait pas eu de découverte, être piéton rend l'expérience très intense !

Rencontre avec des giraffes durant notre balade

L'après midi, Duncan nous a fait visiter une ferme reconnue pour ses bonnes pratiques, tant sur l'arrosage que sur les engrais et l'entretien de ses allées. Le soir, nous nous retrouvons à un restaurant indien-indien qu'il distingue d'un restaurant indien-sud-africain. Nous y rencontrons notamment Jamyd et Salona que nous accompagnerons les prochains jours.


Jamyd et Salona en plein travail

Mercredi 14/06, rendez-vous à 5h30 avec Salona et Jamyd, deux étudiants en fin de master, avant de partir pour 2h de route en direction du nord. A notre grande surprise, nous faisons une halte pour prendre le petit-déjeuner… dans un fastfood. Nous arrivons finalement vers 8h au barrage de la station de pompage de Ingula. Là, nos deux guides font une série de prélèvements et de contrôles de la qualité de l'eau dans différents points en amont, au niveau du barrage et en aval. Les propriétaires de barrages sont obligés par la loi d'effectuer des contrôles sur leur eau pour s'assurer de sa quantité, de sa qualité et dans certains cas, de sa potabilité. Suivre ce duo nous a permis de mieux les connaître, de comprendre l'importance de leur travail, mais également le fonctionnement du barrage. Au cours de la journée, nous avons eu droit à une petite visite des installations par un ingénieur et à la démonstration d'une évacuation incendie, pas tout à fait au point encore. Après bon nombre de mesures et de prélèvements, nous quittons le barrage pour rejoindre un petit hôtel à Van Reenan avant de repartir le lendemain pour un nouveau barrage. Le soir, nous nous essayons à un billard avec nos acolytes autour d'une bière co-servie par une femme et un âne, et en profitons pour une discussion très intéressante sur la vie d'un jeune dans nos pays respectifs.

L'équipe (presque) au complet!

Jeudi 15/06, nous reprenons la route pour le second barrage : le barrage de Woodstock, dans le Drakensberg. La encore, nous suivons Jamyd et Salona dans leurs différentes mesures. Une fois encore, ce fut l'occasion d'aborder les problème d'accès à l'eau, de son stockage et de sa rareté. Nous avons également pu faire une brève visite du barrage qui produit de l'électricité le jour et pompe l'eau la nuit pour être à son plein potentiel le lendemain. Il fonctionne finalement comme une batterie et permet de garder l'eau, de la stocker. Vendredi étant férié, nous quittons notre duo de choc qui repart à Pietermaritzburg. Nous décidons de passer le week-end à Clarens, aux portes du magnifique Golden Gate National Park, ce qui nous rapproche de Johannesburg.


Vendredi 16/06 → Dimanche 18/06, Durant ce week-end à 1800m d'altitude et à quelques kilomètres au nord du Lesotho, nous alternons entre profiter du soleil dont la chaleur se fait désirer, promenade dans les montagnes et petite bière à une brasserie qui a su nous convaincre dès notre arrivée. Le froid, notamment à la nuit tombée, c'est à dire vers 17h, nous remémore notre séjour à Agoudal dans le Haut Atlas marocain et nous rappelle que l'Afrique ne se résume pas à un climat chaud. Nous avons pu évaluer nos compétences pour allumer un feu, partager un moment et des marshmallows autour d'un second feu avec un groupe de sud-africains, aller voir les défaites successives des Barbarians et du XV de France contre les équipes des Springboks. Dimanche, nous nous mettons en route pour rejoindre la capitale économique du pays: Johannesburg. Nous avons fait le choix de loger près de l'aéroport pour faciliter notre logistique, dans une auberge très sympa mais avec des propriétaires semblant très maniaques et businessmans.


Balade depuis Clarens
Vue sur Clarens













Interview avec Lemson Betha

Lundi 29/06, voulant être sûrs d'avoir les documents nécessaires pour avoir le visa à notre arrivée à Madagascar et parce que si on ne le fait pas le dernier jour, ce n'est pas marrant, nous partons à la recherche d'un photomaton et d'un bureau de change. Ce qui ne paraît pas si difficile s'est avéré bien plus compliqué que prévu ! Après un fastfood éclair, nous partons pour le nord de la ville pour rencontrer Lemson Betha, membre de l'association Wessa. Il est spécialisé dans le développement rural, l'éducation environnementale et la lutte contre les plantes invasives. A notre retour, nous passons par l'aéroport pour rendre la voiture, imprimer nos billets et envoyer quelques cartes postales avant d'utiliser Uber, très développé ici. Après avoir fait nos sacs, c'est avec surprise que nous remarquons que nos hôtes ont retiré les plaques de cuissons, il n'est alors que 20h30. Très étonnée, l'aubergiste nous explique qu'il est tard et que la cuisine ferme à 20h. Rien de grave mais la scène illustre parfaitement le décalage que nous avons eu durant ces cinq semaines passées ici avec les horaires des repas.

Mardi 20/06, Nous prenons tôt le matin un Uber pour rejoindre l'aéroport. Après un check-in sans encombres, nous passons le temps dans les nombreuses boutiques du duty-free. 10H, nous quittons le sol sud-africain pour rejoindre l'île pleine de mystères de Madagascar, l'un des pays les plus touché par le changement climatique au monde et dont le très faible niveau de vie ne facilite pas la situation.


Retrouvez-nous la semaine prochaine pour nos premiers pas à Madagascar !



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